Un contrat peut constituer une facture.
Si un contrat contient toutes les mentions obligatoires, il peut ĂŞtre qualifiĂ© de facture et permettre l’exercice du droit Ă dĂ©duction.
Dans le cadre d’une opĂ©ration de sale and lease-back (ou cession-bail consistant en une cession suivie de la conclusion d’un crĂ©dit-bail immobilier au profit du cĂ©dant), la CJUE a Ă©tĂ© saisie de plusieurs questions prĂ©judicielles. En synthèse, il s’agissait de dĂ©terminer si un tel contrat, dont la conclusion n’a pas Ă©tĂ© suivie par l’établissement d’une facture par les parties, peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant une facture, et, dans l’affirmative, quels sont les Ă©lĂ©ments que ce contrat doit obligatoirement contenir pour qu’il puisse ĂŞtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant une telle facture.
L’enjeu central portait sur la possibilitĂ© de dĂ©duire la TVA correspondant Ă une telle opĂ©ration.
La Cour souligne qu’afin de pouvoir ĂŞtre reconnu en tant que facture, au sens de la directive TVA, un document doit, d’une part, mentionner la TVA et, d’autre part, contenir celles des informations visĂ©es Ă l’article 226 (section 4 intitulĂ©e « Contenu des factures ») qui sont nĂ©cessaires pour que l’administration fiscale puisse Ă©tablir si les conditions matĂ©rielles du droit Ă dĂ©duction de la TVA sont satisfaites.
Elle en conclut qu’un contrat de cession-bail, dont la conclusion n’a pas Ă©tĂ© suivie par l’établissement d’une facture par les parties, peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant une facture, dans le cas oĂą ce contrat contient toutes les informations nĂ©cessaires pour que l’administration fiscale d’un État membre puisse Ă©tablir si les conditions matĂ©rielles du droit Ă dĂ©duction de la TVA sont satisfaites.
CJUE 29 septembre 2022, n° 235/21, Raiffeisen Leasing
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