De salarié à dirigeant : pari tenu d’une reprise !

Le salarié d’une entreprise peut se voir proposer sa reprise lorsque le dirigeant envisage de cesser son activité. C’est ce scénario qu’a vécu Cathy Parmentier alors qu’elle était la secrétaire comptable de la société Bernard Koch, spécialisée dans les tringles d’escaliers. Quinze ans plus tard, elle ne regrette pas un seul instant d’avoir osé de lancer ! Elle nous dévoile les dessous de cette reprise.

Les principaux défis

Cathy Parmentier travaillait comme secrétaire comptable dans la société Koch lorsque la mère du dirigeant, qui avait hérité de l’entreprise, lui a proposé de racheter plutôt que de fermer boutique.

Cathy, qui « adorait ce métier », a été partante tout de suite mais il lui fallait un emprunt car elle n’avait « pas de fond personnel ».

C’est la banque qui a bloqué. Pour elle, trois années d’expérience dans l’entreprise lui semblaient « trop justes ». Et Cathy, qui avait 26 ans, lui paraissait aussi « trop jeune ». Trois ans plus tard, « la banque a suivi ». Finalement « le seul obstacle, c’était l’expérience ».

En termes d’aide extérieure, Cathy a sollicité des « conseils en comptabilité ». Elle n’a eu besoin « d’aucun autre soutien ».

Quant au salarié qui restait dans l’entreprise, tout s’est bien passé, d’autant qu’il était « content de garder son travail ».

Qu’est-ce que ça change ?

Une fois devenue son propre patron, Cathy s’est mise à faire « plus attention aux règlements clients » et a été « plus attentive aux stocks et au paiement des fournisseurs ». Elle s’est aussi assurée qu’elle était « aux normes concernant le salarié ».

Sa nouvelle place dans l’entreprise ne l’a néanmoins pas trop perturbée après avoir fait « un tour d’horizon » pour s’assurer que tout était en règle. En réalité, elle « connaissait toute l’histoire » de l’entreprise et son employeur lui avait « laissé les rênes très vite » après son embauche.

Un vent de nouveauté

Cathy a tout « refait à sa façon » alors qu’avant c’était « comme le patron voulait que ce soit fait ». Elle a « arrêté certains articles » sans aucun regret compte tenu de la concurrence. Elle est aussi très fière d’avoir « crée de nouveaux articles » qu’elle a conçu elle-même avec l’aide d’un fabricant.

Par contre, Cathy a gardé le nom, c’était « très important » pour elle.

Aujourd’hui, « pour rien au monde » elle ne changerait sa situation. Elle considère que la reprise est un « pari réussi » !