Les retards de paiement continuent de diminuer sur le 2e trimestre 2016
De façon globale, les retards de paiement ont tendance Ă reculer en France (12,2 jours au deuxième trimestre 2016 contre 12,6 au premier trimestre et 13,6 un an plus tĂ´t) : c’est l’effet conjuguĂ© d’un meilleur comportement Ă Ă©chĂ©ance (38,7 % de paiements effectuĂ©s Ă l’heure contre 38,1 % il y a trois mois) et d’une sensible diminution des grands dĂ©calages supĂ©rieurs Ă 30 jours (6,8 % au deuxième trimestre contre 7,8 % au premier). Telle est l’analyse qui ressort d’une rĂ©cente Ă©tude publiĂ©e par Altares.
Notons qu’un retard de paiement se dĂ©finit comme tout paiement effectuĂ© au-delĂ du terme convenu contractuellement. L’Ă©tude propose une analyse des retards de paiement par secteur.
Dans le secteur privĂ© – Les retards de paiement se stabilisent dans les sociĂ©tĂ©s commerciales (12,5 jours au deuxième trimestre contre 12,3 au premier), mais s’allongent chez les entrepreneurs individuels (12,3 jours au deuxième trimestre contre 11,3 au premier). Quelle que soit la forme d’entreprises, celles qui ont moins de 3 salariĂ©s sont les plus touchĂ©es par la hausse des retards de paiement :
-1 jour supplémentaire pour les entrepreneurs individuels (12,6 jours de retard au deuxième trimestre) ;
-0,8 jour de plus pour les sociétés commerciales (13,2 jours de retard au deuxième trimestre).
A contrario, la situation s’éclaircit pour les PME de 10 Ă 249 salariĂ©s au sein desquelles le retard moyen se rĂ©duit d’une demi-journĂ©e (12,8 jours au deuxième trimestre) entre les deux premiers trimestres de l’annĂ©e.
S’agissant des ETI de plus de 500 salariĂ©s, une lĂ©gère hausse du retard moyen est constatĂ©e (15,1 jours de retard au deuxième trimestre).
Dans le secteur public – Les retards de paiement restent Ă©galement Ă©levĂ©s dans les organisations de plus de 500 collaborateurs. Ils se stabilisent Ă 14,8 jours pour les Ă©tablissements publics Ă caractère industriel et commercial (EPIC) et augmentent Ă 17,6 jours (contre 17,2 jours au premier trimestre 2016) pour les Ă©tablissements publics administratifs (EPA) comme pour les services de l’État. En dĂ©pit des dĂ©rapages observĂ©s chez les grands acteurs de l’administration, l’ensemble du secteur public affiche une sensible amĂ©lioration des comportements de paiement. En moyenne, les reports de paiement sont ramenĂ©s :
-de 13 Ă 12,1 jours pour les EPICÂ ;
-de 14,8 à 14,2 jours pour les services de l’État ;
-de 9,8 Ă 8,8 jours pour les EPA.
De plus, les grands décalages de paiement sont généralement moins fréquents que dans le privé. Ainsi, alors que le taux de report des règlements au-delà de 30 jours se situe à 6,8 % pour les sociétés commerciales, il tombe à 4,3 % pour les EPIC et 3,3 % pour les EPA.
Dans le secteur associatif – Globalement, les retards de paiements sont stables entre les deux premiers trimestres de l’annĂ©e 2016 (11,6 jours au deuxième trimestre). NĂ©anmoins, cette apparente stabilitĂ© cache des disparitĂ©s selon la taille de la structure. Ainsi, les associations de moins de 3 salariĂ©s voient leur nombre de jours de retard en hausse de 0,9 (13,8 jours au deuxième trimestre contre 12,9 jours au premier).
Altares, « Comportements de paiement des entreprises en France et en Europe », 6 septembre 2016
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